Stephanos
C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre le décès de Stéphanos. Dans des circonstances aussi pénibles, les mots sont bien incapables d’exprimer le chagrin que nous ressentons toutes et tous.
Stéphanos avait ce pouvoir de ne laisser personne indifférent, toutes générations confondues. Il a intégré la troupe en 2011, pour un petit rôle dans « La chorale » avec la troupe des jeunes puis avec les adultes pour une série de petits rôles qu’il interprétait toujours avec beaucoup de plaisir. (« Si t’es pas papa, c’est donc ton frère » en 2012, « On choisit pas sa famille » en 2012, « Barcelone » en 2013, « La fessée » en 2014, « La cuisine des anges » en 2015, « Petits pacsons et fines bretelles » en 2015, et « La paroles est aux administrés » en 2017). Parallèlement, il continuait à jouer avec les jeunes dans « C’est Noël, Noëlle » en 2012, « Sac de nœuds » en 2013 et « Noël à l’hôpital » en 2015.
Stéphanos était aussi sérieux en répétition qu’il pouvait être déconnant en dehors. Il ne manquait jamais une répétition même s’il n’avait qu’un petit rôle. Le théâtre, c’était sa vie, sa manière à lui de s’affirmer, sans jamais se mettre en avant. Tout le contraire d’un cabot, c’était un humble qui n’avait pas peur de se remettre en question.
Je ne sais pas ce que je représentais pour lui et je ne sais toujours pas qui était Stéphanos ? Un personnage venu d’ailleurs, un « Petit prince » perdu dans un monde d’adultes ou peut-être un enfant qui n’avait jamais voulu grandir… Adieu l’ami. Qu’est-ce qu’on va les regretter tes feintes à cinq balles et tes pourries cigarettes roulées. On n’entendra plus le moteur de ton scooter de merde et tes vannes sur les Grecques… Ne ris pas, tu nous manques déjà.